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Résistance au vent : et si une toiture végétalisée avait en fait les meilleures performances ?

Table des matières

L’année 1999, vous vous souvenez ? La tempête qui a tout emporté sur son passage, tuiles, bardeaux, gouttières, et jusqu’à la charpente qui a parfois succombé à la chute de plus gros matériaux de toiture… Face à la menace que représentent les vents – de plus en plus violents à mesure que le climat change – des solutions nouvelles et ultra efficaces se présentent. La toiture végétalisée est de celles-ci. 

Non, ce n’est pas de la fiction, c’est même le choix intelligent pour offrir au toit la bonne résistance.

Toit plat, toiture en pente, tuiles terre cuite ou tuiles de béton, ardoise naturelle ou toiture en zinc, tous ces types de toitures offrent une résistance mécanique aux bourrasques, et souffrent presque systématiquement en cas de tempête : tous les petits éléments ont tendance à s’envoler quand ils ont prise au vent.

À l’inverse avec un toit végétal, on peut garantir une tenue parfaite jusqu’à des vents de près de 250 km/h (les experts du CSTB n’ont pas poussé leur soufflerie au-delà). 
À condition bien sûr de choisir les bonnes solutions techniques et de s’inspirer de la nature.

Même sous les vents les plus violents, il reste toujours de nombreux végétaux debout après une tempête. Et si l’image de l’énorme motte de terre arrachée – avec l’arbre couché au sol et les racines en l’air – marque les esprits, elle est en réalité facile à éviter. Ça ne risque pas d’arriver sur votre toit, si vous retenez ces principes simples.

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Limiter la prise au vent

Entre un toit en pente de tuiles à emboîtement et une toiture terrasse béton, le vent ne passe évidemment pas de la même façon. La pente du toit offre en général une bonne résistance aux vents de face. Mais s’il trouve un interstice où s’engouffrer, il peut soulever les matériaux de couverture, et là c’est la fin de l’étanchéité du toit. Les eaux pluviales pèsent ainsi souvent sur l’isolation du toit. S’ensuit un pont thermique voire une infiltration, on n’y prête pas attention tout de suite… et la réfection de toiture classique devient inévitable après un gros événement climatique.  

Sur un toit terrasse, c’est le même souci, accentué par la prise au vent qu’offrent ces types d’espaces. Les entrées d’air se font plus violentes lorsque le vent trouve un interstice où se glisser, notamment sur les bordures. Or, en végétalisant le toit, il est possible d’aller remplir les vides en poussant jusqu’aux rives du toit. Végétaliser jusqu’aux acrotères, c’est limiter les entrées d’air latérales : le vent ne risque plus de se glisser sous les bacs pour soulever la couverture végétale. La bonne astuce pour cela, c’est un système de bacs précultivés. En se positionnant parfaitement côte à côte, ils bouchent les espaces vides et éliminent donc la prise au vent. Celui-ci souffle en surface et glisse ainsi sur le toit végétal sans trouver de faille où s’incruster.

Vous retrouverez tout au plus quelques feuilles à ramasser en contrebas, à l’inverse des tuiles plates, tuiles ardoises, tuiles métalliques, bardage, chevrons voire éléments de couverture de toiture qui jonchent le sol au lendemain d’un passage de grand vent.

Le bon sens inspiré de la nature

Qui dit limiter la prise au vent, dit choisir les bons végétaux: végétation rasante ou plus luxuriante. Certes, il est possible d’imaginer planter des arbres sur la toiture. Ce peut être un choix d’architecte tout à fait superbe. Là encore, il faudra étudier de près la nature et comprendre comment ils tiennent le coup dans la nature et de le reproduire pour vos travaux de toiture.

La nature a en effet de nombreuses leçons à nous donner sur la résistance au vent. On y trouve notamment des végétaux ultra résistants (souvent des plantes rustiques) qui survivent dans la toundra comme à flanc de montagne ou en bord de mer face aux embruns et aux bourrasques. L’avantage de cette végétation, c’est qu’elle n’a pas forcément besoin de développer des racines sur plusieurs kilomètres de profondeur pour stabiliser son poids. Donc, pas besoin de faire monter des bacs de terre de plusieurs tonnes qui poseraient un vrai défi de portance, et s’envoleraient facilement.

Une des leçons des tempêtes à répétition qui frappent en même temps que les orages, c’est que les arbres, plantes et grands végétaux se font fragiles quand ils ont les pieds dans l’eau. Une terre humide, c’est une terre molle. Les racines ne trouvent donc pas de matériau compact auquel s’accrocher, et même plantées dans un mètre de terre, elles ne suffiront pas à stabiliser l’arbre au-dessus en cas de vents violents. S’il offre la moindre prise au vent, il bascule et s’effondre, comme on le voit souvent au lendemain de ces catastrophes climatiques. 

C’est là qu’entre en jeu une astuce qui garantira à votre toiture végétale une bonne résistance aux vents et aux eaux de pluie. Cette astuce repose dans le choix du substrat, et le calcul de son poids à sec.

Faire du vent un allié

En s’inspirant ainsi de la nature, il devient même possible de faire du vent un allié utile sur un toit terrasse. S’il ne souffle pas toujours avec violence, il participe surtout au bon maintien de la biodiversité. En transportant dans son souffle les graines et les essences des plantes, il aide au maintien de la végétation sur un toit que la main humaine ne va pas venir entretenir tous les matins. C’est ainsi un auxiliaire d’entretien de la toiture !

C’est en effet sous l’action des vents et de la faune locale (oiseaux, chauve-souris, abeilles et insectes divers…) que les bulbes se répartissent au fil du toit et poussent même dans les recoins plantés les moins entretenus. Cela s’est notamment produit sur le toit du Palais des Sports de Toulouse qui, verdi par ECOVEGETAL au début des années 2000, a vu apparaître des orchidées poussées par le vent et les oiseaux,  sans aucune intervention humaine.

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Quels types de plantes sur mon toit végétal face au vent ?

Le tout est de savoir choisir la plante en fonction de certaines spécificités du milieu géographique. En bord de mer, par exemple, il faudra des plantes résistantes aux embruns salins. Des succulentes peuvent se gorger d’eau sans presque jamais geler grâce à la salinité de leur sève, de la ciboulette peut garder les pieds dans l’eau et tenir tête au vent, aussi bien que les œillets, les graminées ou les centaurées…

Vous pouvez même vous amuser à faire pousser des arbustes (type genêts) sur une terrasse, sans risquer de les voir s’envoler… Oubliez l’image terrifiante de l’arbre renversé, les racines en l’air et la motte de terre en angle droit, puisque cela arrive justement dans… la terre. Et particulièrement dans la terre rendue molle par les eaux de pluie. Ce qui n’arrivera pas sur un toit végétal, où l’on utilise du substrat. Ainsi, les végétaux sont lestés et le sol, très granulaire et drainant, n’est jamais mou. Les racines tiennent parfaitement, d’autant qu’elles s’adaptent à ce système jusqu’à ce que le végétal soit formé pour résister au vent.  

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Pierre GEORGEL

Passionné de botanique depuis son enfance, a transformé son amour pour les plantes en une carrière florissante. Après des études réussies en horticulture et en paysagisme, il a lancé un projet audacieux à 20 ans : un jardin sur le toit du garage familial. Malgré des débuts difficiles, il co-fonde ECOVEGETAL, qui devient en 15 ans la référence en France pour les jardins sur toits et parkings. Une belle histoire d'innovation et de passion transformées en succès entrepreneurial.