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DES CHEMINS QUI MENENT A L’HERBE

Table des matières

Dans le contexte de fluctuation du prix des matières premières, la valorisation de ses prairies devient cruciale. Cela demande un ménagement de son parcellaire pour organiser son pâturage, au-delà de l’aspect clôture et abreuvement : le chemin d’accès est la clé de réussite du pâturage en bovins lait. Une bonne valorisation de l’herbe passe par un accès aux parcelles en toute saison. Le changement climatique nous permet d’avoir de plus en plus d’herbe tôt en saison et en arrière-saison. Ces deux périodes sont à risque en termes de pluviométrie importante empêchent l’accès aux prairies. Le préjudice peut vite s’élever 3 semaines de pâturage en moins sur l’année soit une augmentation du coût alimentaire.

1. ORGANISER SON PATURAGE

Avant tout investissement, il faut organiser son pâturage. Le nombre de parcelles à desservir est fonction du type de pâturage prévu :

  • pâturage tournant : quelques paddocks
  • pâturage tournant dynamique : une trentaine de paddocks

Le rythme de pâturage va dépendre de la stratégie choisie. Ce qu’il faut retenir : plus le temps de présence est court sur un paddock moins les erreurs de pâturage seront graves et plus la repousse sera rapide. Il faudra être capable de faire varier sa vitesse de rotation en fonction des saisons. La configuration de son parcellaire demandera la présence d’un voir plusieurs chemins d’accès.

1140 m² de chemin d’accès aux pâtures stabilisé en ECORASTER TE40 en Seine-Maritime (76)

2. POURQUOI AMENAGER LES CHEMINS ?

Le travail sur la stabilité des chemins est essentiel et a beaucoup d’avantages :

  • Une meilleure efficacité du pâturage ;
  • Une meilleure accessibilité des parcelles ;
  • Un meilleur confort des animaux qui souffriront moins de boiteries ;
  • Une diminution du temps de traite pour les troupeaux laitiers, grâce à une meilleure propreté des mamelles ;
  • Un confort de l’éleveur pour aller chercher les animaux en prairie
  • Un temps de déplacement réduit sur les chemins
  • Un allongement possible de la durée de pâturage sur l’année.
Cette étude est réalisée sur une exploitation précise, certains chiffres devront être adapté à votre exploitation, comme les dimensions et surtout l’épaisseur de fondation nécessaire en lien avec les éventuels frais de transports lié. La création d’un chemin doit être réfléchi comme un investissement dans le temps et non comme une charge.

3. LE DIMENSIONNEMENT DES CHEMINS

Chaque paddock doit être desservi par un chemin d’accès dont la largeur varie en fonction du type d’usage et la dimension du cheptel.

Largeur moyenneNombre de VL
3 mètres< 80 VL
4 mètresDe 80 à 110 VL
5 mètres+ de 110 VL

En sortie de bâtiment et début de parcours, les chemins doivent être assez larges pour assurer une bonne fluidité de circulation. En position terminale, le chemin peut se réduire, surtout si celui-ci est stabilisé.

SORTIE DE BATIMENTCHEMIN PRINCIPALCHEMIN SECONDAIRE
USAGESortie rapide des animaux et éventuellement attente. Passage régulier de tracteurs.Chemin très fréquenté par les vaches laitières. Passage de tracteur occasionnel.Dessert les paddocks les plus éloignés.
CARACTERISTIQUESChemin large et facile à nettoyer.Portant et non glissant en toutes saisons.Portant.
STABILISATIONBéton (stockage des effluents d’élevage) ou sol perméable/drainant (empierrement ou dalles de stabilisation)Drainant : empierrement ou dalles de stabilisation en fonction du type de sol et de la fréquentation.Terre si le sol est filtrant ou dalles de stabilisation.
La stabilisation n’est pas obligatoire sur la largeur totale du chemin. Au-delà de la largeur du chemin, le plus important est la largeur des portes des paddocks.

4. POINTS DE VIGILANCE POUR LA DURABILITE

Plusieurs points d’attention dans la mise en oeuvre permettent d’augmenter la durabilité des chemins :

  • Un profil permettant l’évacuation rapide de l’eau,
  • Des chemins au soleil pour assurer des assèchements rapides après les pluies,
  • La pose d’un géotextile en soubassement, avant la mise en place des matériaux.
  • Prévoir une stabilisation en fonction de l’utilisation sur l’année (passage ou non de véhicule)

5. DES CHEMINS EN DUR MAIS PAS TROP

Le choix des matériaux est essentiel :

  • Pierre et sable : classique et économique, empierrer sur 20-30 cm et recouvrir de 5 cm de sable. Le sable peut être remplacé par de la craie selon les disponibilités locales. De même, l’usage d’un géotextile ou bidim
    est conseillé pour limiter la quantité d’empierrement en évitant le Mélange avec la terre. L’intérêt économique est réel si l’on ne dispose pas de matériaux à proximité de l’exploitation. Cette technique a pour inconvénient majeur l’entretien de la couche d’usure car il faut apporter régulièrement du sable ou de la craie.
  • Béton : conseillé pour les zones très fréquentées et à proximité des bâtiments, car très résistant. Il nécessite peu d’entretien. Empierrer sur 10-15 cm pour faciliter le drainage et niveler le terrain. Couler 5 cm minimum de béton pour le passage des animaux, mais prévoir plutôt 10-15 cm en cas de passage d’engins. Attention aux glissades sur des bétons trop lisses !

Ces matériaux présentent un coût d’entretien important avec des risques de glissades et l’apparition de zones humides (boueuse) entre le chemin et le paddock. De plus, le passage avec un tracteur peut être compliqué rendant les interventions dans la parcelle difficiles.

ZOOM SUR LA SOLUTION ECORASTER

Les dalles ECORASTER forment un système de stabilisation durable qui associe portance, souplesse et drainage de vos sols. Réalisées en matériau recyclé et recyclable PEBD, neutre pour l’environnement,
les dalles s’emboîtent solidairement entre elles de manière à former une surface parfaitement résistante et plane. Cela lui confère une durée de vie supérieure à 20 ans (garantie constructeur 20 ans) avec peu d’entretien annuel. Les dalles conservent la perméabilité des sols c’est-à-dire une évacuation rapide de l’eau excédentaire sans la déplacer à côté du chemin mais simplement par infiltration : adieu boue et flaques.

En fonction de l’utilisation du chemin, les fondations seront plus ou moins importantes pour conserver l’aspect drainant du chemin. En surface, les dalles seront complétées par du sable ou voir même un mélange drainant ensemencé d’herbe.

Cette technique de stabilisation permet de maintenir une végétation de surface et un sol vivant sous le chemin, contribuant au bon recyclage des effluents d’élevage. La souplesse des matériaux permet un confort de déplacement des animaux (déplacement rapide) et la végétation de surface ou le complément de sable superficiel évite toutes blessures du sabot.

La pose de cette solution est simple et rapide, 400 m²/jour à deux personnes grâce au pré assemblage (1m x 1.33m). La pose peut se faire au rythme des disponibilités sans avoir recours à une entreprise spécialisée.

Comparée aux autres techniques de stabilisations, cette solution laisse une grande souplesse d’exploitation du chemin (vaches et véhicules) pour un budget raisonnable.

Cet investissement doit être réfléchi et étudié. Nous vous rappelons que des dispositifs d’aide à l’investissement existent.

Exemple de stabilisation ECORASTER autour d’un abreuvoir :

POUR TOUS RENSEIGNEMENTS :

Conseils techniques : Francis PELLETIER 06 03 84 35 89

Conseils en pâturages : Rémy PIGNEAUX 06 30 84 18 31

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Pierre GEORGEL

Passionné de botanique depuis son enfance, a transformé son amour pour les plantes en une carrière florissante. Après des études réussies en horticulture et en paysagisme, il a lancé un projet audacieux à 20 ans : un jardin sur le toit du garage familial. Malgré des débuts difficiles, il co-fonde ECOVEGETAL, qui devient en 15 ans la référence en France pour les jardins sur toits et parkings. Une belle histoire d'innovation et de passion transformées en succès entrepreneurial.