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Quelles plantes éviter absolument sur un toit végétal ?

Table des matières

Une toiture verte se compose comme un jardin… À quelques détails près. On prend le temps de sélectionner les types de végétaux selon leur milieu géographique, le climat, l’harmonie entre les espèces, l’esthétique de la floraison, la facilité de culture et d’entretien, etc. Mais il faut ajouter quelques critères essentiels – et insoupçonnés – au moment de retenir les plantes d’un toit végétal.

Il y a les questions de poids, les calculs de substrat chargé en eau, de matériaux, etc. Mais il y a surtout un point essentiel à ne pas négliger. Un élément constitutif de la toiture végétale, capital pour sa bonne tenue, mais que certaines plantes auront la fâcheuse manie de vouloir venir attaquer… Sauriez-vous deviner quel est cet élément ?

Les bonnes plantes pour un toit végétal : le choix facile

Le choix évident – et le plus commun – quand on réalise une toiture végétale, c’est celui de la toiture dite extensive. On va pour cela privilégier les plantes succulentes. Dont la plante star, aujourd’hui majoritairement utilisée : le sédum. Épaisseur de substrat minimale, culture facile, système racinaire fin… Il en existe assez de variétés pour assurer une végétalisation efficace 

« Le sedum stocke de l’eau dans ses feuilles, son métabolisme lui permet de supporter des périodes de fortes chaleurs et sécheresse. Grâce à lui, on arrive à garder un toit vert et couvert toute l’année, en évitant que cette végétation ne meure par manque d’eau ».

Laura Carrillo,
Responsable Technique chez ECOVEGETAL

Élimination par zone géographique

Comme dans un jardin, il vaut mieux éviter de cultiver une plante invasive sur une toiture verte. Certaines espèces se régulent ainsi très bien sur une certaine partie du territoire mais, à d’autres endroits, deviennent incontrôlables. Comme le trèfle, par exemple, à bannir d’un projet dans les régions du Nord, ou des plantes grasses comme le délosperma, que l’on ne plantera pas dans le Sud, où elle se développe trop, au détriment des autres espèces. 

Un professionnel vous recommandera ainsi de privilégier certains végétaux, au cas par cas, selon la zone géoclimatique et leur tendance à être envahissants ou non.

Les deux critères à retenir pour choisir vos plantes en toiture

Il existe par ailleurs listes de végétaux interdits sur un toit végétal.

Ces listes, souligne Laura Carrillo, « ne sont pas exhaustives. Elles attestent juste du savoir que l’on a actuellement, mais il n’est pas impossible qu’elles s’agrandissent avec les années à venir, parce que, par expérience, on comprendra que des plantes ont des conséquences dommageables sur la toiture ou ses éléments constitutifs ».

En effet, les critères de choix des plantes sont liés à leur comportement direct avec la toiture. Notamment envers la couche protectrice : la membrane d’étanchéité.

C’est elle qui vient poser la limite physique de vos végétaux, là où ils continueraient naturellement à s’enfoncer dans le sol d’un jardin. Membrane essentielle à la bonne tenue de votre toiture végétale, et qui doit être protégée sur la durée.

Or, certaines plantes décoratives, exotiques ou locales, en apparence inoffensives, représentent pour elle une menace insoupçonnée, comme vous l’explique cette vidéo.

Comment s’assurer que la membrane d’étanchéité ne risque rien ?

Aujourd’hui, on pratique en France deux tests majeurs pour mesurer la résistance à la pénétration des racines dans la membrane d’étanchéité. Le premier, venu d’Allemagne, a été repris en France pour devenir une norme. Il consiste à étudier le développement racinaire des plantes type bambou et pyracantha, dont les racines sont naturellement taillées en aiguille. Le test dure deux ans, en serre, avec un contrôle du climat qui assure le bon développement du végétal.


Le deuxième test dure en moyenne deux mois et se pratique en semant des graines de lupin pour éprouver la résistance de la membrane d’étanchéité à des racines agressives.

Ces tests ont permis de faire évoluer non seulement le choix des végétaux les plus adaptés, mais aussi la qualité des étanchéités en toiture. Pendant des années, on garantissait leur résistance en coulant une dalle de béton de 5cm par-dessus, pour éviter la perforation des racines. Entre le surcoût de l’opération et le surpoids pour la toiture, cette pratique a vite été abandonnée. Aujourd’hui, les fabricants recourent à des herbicides qui arrêtent les racines avant qu’elles n’approchent la membrane.


En résumé : les plantes à bannir sur un toit végétal

Pour la bonne tenue de votre toiture verte, vous devez donc éviter :

  • Les plantes à rhizomes (iris, muguet, géranium, hellébore, nénuphar, gypsophile, pivoine, bambou…) ; 
  • Les plantes à racines pivotantes profondes comme le lupin ;
  • Les arbres et arbustes à fort développement (marronnier, acacia, frêne…)

Le DTU 43.1 interdit spécifiquement les renouées du Japon, le jonc de Chine, le bambou, les arbustes comme le sureau noir et l’arbre aux papillons, ainsi que des arbres comme le saule pleureur, le peuplier ou encore le cyprès chauve.

Faites-vous conseiller par les experts ECOVEGETAL pour créer le mélange végétal le plus adapté à votre toiture.

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Pierre GEORGEL

Passionné de botanique depuis son enfance, a transformé son amour pour les plantes en une carrière florissante. Après des études réussies en horticulture et en paysagisme, il a lancé un projet audacieux à 20 ans : un jardin sur le toit du garage familial. Malgré des débuts difficiles, il co-fonde ECOVEGETAL, qui devient en 15 ans la référence en France pour les jardins sur toits et parkings. Une belle histoire d'innovation et de passion transformées en succès entrepreneurial.