Définition : qu’est-ce que la canicule ?

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Définition de la canicule : phénomène de chaleurs extrêmes qui se reproduit souvent et s'accentue dans les villes

 

Les fortes chaleurs d’une canicule sont relatives aux températures moyennes d’une zone géographique précise.
Image par Gerd Altmann de Pixabay

Comment les villes peuvent-elles réduire l’impact des canicules ?

Depuis l’épisode dramatique de 2003, le mot « canicule » s’est installé dans le langage courant. Pourtant, sa définition mérite d’être précisée : il s’agit d’un phénomène météorologique exceptionnel, caractérisé par des températures élevées, de jour comme de nuit, sur une durée d’au moins trois jours consécutifs.

En France, ces épisodes surviennent majoritairement entre la mi-juillet et la mi-août, avec des minimales nocturnes dépassant les 20°C et des maximales journalières atteignant ou franchissant les 35°C.

La canicule ne se définit toutefois pas seulement par des seuils statistiques, mais aussi par ses effets ressentis sur la population.

 

Les îlots de chaleur urbains : une menace accentuée

Le contexte urbain constitue un véritable amplificateur des canicules. Ce phénomène porte un nom : l’îlot de chaleur urbain. Il se manifeste par une différence thermique notable, de l’ordre de 3 à 5°C, entre les centres urbains denses et les zones rurales voisines.

Cette surchauffe résulte principalement de l’imperméabilisation des sols (bitume, béton, toitures), qui stockent la chaleur le jour et la restituent la nuit.

Les matériaux tels que le verre ou le métal accentuent encore cette dynamique par leur capacité à réverbérer la chaleur.

Facteurs Impact thermique Solution possible
Béton, bitume Forte rétention de chaleur Déminéralisation, revêtements réfléchissants
Végétation absente Absence d’évapotranspiration Plantation d’arbres, murs végétalisés
Verre, métaux Effet de loupe, réverbération Usage limité, ombrages adaptés

La végétation, climatisation naturelle des villes

L’un des leviers les plus efficaces contre les canicules urbaines est la présence de végétation. Les arbres, pelouses, jardins et parcs boisés contribuent à la régulation thermique grâce au processus d’évapotranspiration : les plantes absorbent l’eau par leurs racines et la relâchent sous forme de vapeur par leurs feuilles.

Cette mécanique biologique permet de faire baisser localement la température de 1 à 2°C, voire davantage dans les zones intensément boisées comme les coulées vertes.

La végétalisation présente d’autres avantages : elle améliore la qualité de l’air, offre de l’ombre, favorise la biodiversité, et réduit le stress thermique pour les habitants.

Une comparaison entre un square végétalisé et une place minéralisée montre une différence de température au sol pouvant atteindre 7°C par forte chaleur.

 

Quelles stratégies pour les villes ?

Certaines métropoles, comme Paris, ont déjà amorcé leur transition. La ville subventionne la plantation d’arbres par les habitants, développe les toitures végétalisées et prévoit la création de « forêts urbaines » sur d’anciennes zones minéralisées. D’autres municipalités repensent leur politique d’urbanisme en intégrant des revêtements perméables, la rétention des eaux pluviales, et des trames vertes continues. En un mot elles luttent contre l’imperméabilisation de leurs sols.

Exemple concret : à Lyon, le réaménagement du quartier de la Duchère a permis de diminuer la température moyenne estivale de 1,5°C grâce à la plantation de 800 arbres et à la réduction des surfaces asphaltées de 30%.

 

Définition de la canicule : seuils officiels

Pour aller plus loin : penser en systèmes

Face à l’urgence climatique, la lutte contre les canicules ne peut être fragmentaire. Il s’agit de penser les villes comme des écosystèmes résilients où chaque choix d’aménagement participe à une réponse globale.

Quelle est la meilleure combinaison entre ombrage naturel et innovation technologique ? Comment articuler végétation, mobilité douce et gestion de l’eau dans des quartiers denses ?

Ce sont ces questions ouvertes que les urbanistes, élus et citoyens doivent affronter pour que nos villes restent vivables face aux chaleurs extrêmes de demain.

Image de Pierre GEORGEL
Pierre GEORGEL

Passionné de botanique depuis son enfance, a transformé son amour pour les plantes en une carrière florissante. Après des études réussies en horticulture et en paysagisme, il a lancé un projet audacieux à 20 ans : un jardin sur le toit du garage familial. Malgré des débuts difficiles, il co-fonde ECOVEGETAL, qui devient en 15 ans la référence en France pour les jardins sur toits et parkings. Une belle histoire d'innovation et de passion transformées en succès entrepreneurial.

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