Une plante indigène, par définition, est une plante qui était déjà là. Soit une plante sauvage, une fleur, un arbre ou un arbuste qui a poussé naturellement dans un milieu donné et qui s’y est développé. Sans l’aide ni l’intervention de personne.
Il s’agit donc d’espèces qui sont présentes depuis plusieurs centaines d’années, à ne pas confondre avec des plantes qu’on aurait introduites dans un environnement et qui s’y serait adaptées (on parlerait alors d’espèces « naturalisées »).
Des plantes « locales » à protéger en priorité
La plante indigène d’abord ! De nombreuses directives européennes souhaitent limiter l’invasion de plantes exotiques sur un territoire donné, pour préserver l’écosystème en place. Ce qui vaut pour un cactus mexicain sur une toiture végétale en France, comme pour un hêtre commun d’Europe dans un parc au Brésil.
En effet, si les plantes exotiques sont excellentes pour leur milieu d’apparition originel, une fois introduites ailleurs, elles deviennent en revanche un moteur de la dégradation de la biodiversité.
Une plante autonome, beaucoup d’avantages
Comme elle n’a besoin de personne pour survivre, une plante indigène présente de nombreux avantages pour son environnement… Et pour vous !
– Pas besoin de se casser le bol en entretien, les espèces indigènes s’adaptent toutes seules à l’environnement. Elles gèrent donc leurs besoins en eau et en ensoleillement, ce qui les rend très faciles – et économes – à entretenir.
– Pas besoin non plus de recourir à des traitements chimiques pour les sols, puisqu’elles savent se nourrir et se défendre toutes seules.
– Elles font un excellent abri pour la faune locale, qui s’y est certainement déjà établie depuis un moment.
– Elles sont en quelque sorte un échantillon d’ADN de la biodiversité locale, ce qui les rend très précieuses.
Priorité oui, précipitation non
Si vous avez un projet de type éco-construction (parking perméable, toiture verte, terrasse végétale…), misez donc de préférence sur ces espèces indigènes, parce qu’elles sont déjà là et que vous dérangerez ainsi le moins possible l’écosystème actuel.
Toutefois, il est bon de ne pas se précipiter pour caser à tout prix de l’indigénat dans votre projet. Sachez déjà que :
– Certaines plantes indigènes sont très fragiles et peuvent être plus difficiles à intégrer à certains projets de construction.
– Il est important de savoir distinguer les bonnes espèces (et pas seulement les espèces spontanées), pour ne pas intégrer d’adventices (plantes indésirables) à votre végétation.
Pour savoir quelles espèces indigènes se trouvent à votre disposition dans votre région et comment les intégrer à votre projet, faites-vous conseiller. Nos experts Ecovegetal vous répondent.