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Comment concevoir un potager sur le toit

Table des matières

Concevoir un potager sur le toit ? Bien sûr il faut disposer des bacs, des plantes, un système d’irrigation et penser au poids que la la terre avec ses légumes représentera. Mais il faut aussi penser à la façon dont les futurs jardiniers vont opérer. 
Et en premier à ce qu’ils viendront chercher ici : un espace vert qui compense le tout-béton de l’environnement urbain (habitation), un lieu de détente qui favorise le bien-être au travail, un projet commun qui soude les équipes  (corporate gardening) et, bien sûr, un retour aux saveurs authentiques qui se sont faites rares. Voici les questions-clés à se poser lorsqu’on travaille sur un tel projet.

Étape 1 : Choisir le menu.

Bien sûr, il ne s’agit pas au stade de la conception du dispositif architectural de dessiner le potager jusque dans les moindres détails en indiquant où se trouveront les rangs de poireaux et de choux-fleurs.

Cependant, il est important de décider de l’esprit des lieux.

A quel public est destiné ce potager ?

S’adressera-t-on à un public qui peut être inspiré par un espace de type jardin des simples, comme dans les potagers du Moyen-âge. Ce jardin qui était autant destiné à alimenter la cuisine des moines pour la soupe du jour qu’à approvisionner les alentours en plantes médicinales possédait ses codes architecturaux : quatre carrés, des gloriettes, etc. Toute une symbolique lui était associée qu’il peut être intéressant de respecter si l’on travaille pour un hôpital, une maison de retraite ou un public féru d’herboristerie.

S’adresse-t-on à un public de scolaires ? Il faudra alors penser à la façon dont on va l’utiliser. Les bras des enfants sont plus petits. La taille des bacs et platebandes devra être adaptée en conséquence. Mieux vaut éviter d’amener les élèves à devoir mettre les pieds dans ceux-ci pour pouvoir travailler. Les traces de pieds boueux qui en résulteraient dans les escaliers en redescendant ne seraient pas du goût du personnel d’entretien.

S’adresse-t-on à un public de professionnels de l’agriculture urbaine ? Ceux-ci souhaiteront optimiser les rendements. Tout devra être conçu pour cela : irrigation, gestion des déchets, des récoltes, etc.   

S’adressera-t-on à un public plutôt esthète ? On pourra alors aller chercher l’inspiration du côté du festival des jardins de Chaumont, en adaptant, sur les toits, des créations comme celle-ci ou celle-ci ou encore celle-là.

À chacun son menu

Bref. Ceci conditionnera ce que nous appelons ici le “menu” et qui est en fait une sorte de “cahier des charges” liée à l’utilisation de ce jardin.

Il devra tenir compte des questions de poids (voir aussi cet article : toiture végétalisée combien un potager doit-il peser ?).

Il faudra aussi tenir compte de la zone climatique (on évite le thym en Alsace), de la position du toit (très exposé au vent, les plantes risquent de se dessécher) et de son ensoleillement, en n’oubliant pas que sur un toit, les conditions climatiques sont exacerbées.

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Étape 2 : Calculer le poids global du potager.

Sachez que les bacs, la terre, le système d’irrigation et l’eau retenue, les plantes (dont les racines pèsent souvent plus que les fruits) et les accessoires supplémentaires pèsent et s’alourdissent avec la croissance des cultures.

Pensez donc à des alternatives qui allègent ce poids, tout en garantissant des cultures efficaces. Un substrat léger, par exemple, qui convient aux structures à plus faible portance que le béton (comme une armature en acier) et suffisamment riche pour offrir une croissance idéale à la culture d’un potager de toit. Chez ECOVEGETAL, nous avons particulièrement étudié ces substrats et nous avons les solutions adaptées notamment le substrat Jardilight (voir sur cette page le paragraphe substrat)

Imaginez dès maintenant le type de végétalisation : toit intégralement vert (parcelles cultivables au niveau du sol) ou quelques carrés surélevés et délimités. Quels que soient les futurs jardiniers, le problème évoqué ci-dessus pour les enfants se pose. Pour que les futurs jardiniers puissent les utiliser, ces carrés ne doivent pas être excessivement larges, le centre doit être accessible en étendant le bras. Une astuce : imaginez des carrés mobiles pour les plantes les plus légères (aromates). Elles pourront ainsi changer de place avec les saisons et l’ensoleillement !

Étape 3 : Penser le système d’irrigation.

Dans cette logique de répartition des poids, pensez que les plantes auront besoin d’eau. On installera sous les cultures un système de drainage (une fine nappe de protection qui résiste au poinçonnement ainsi qu’à la perforation).

On pensera aussi à l’irrigation par capillarité. Ce système que nous préconisons chez ECOVEGETAL permet  de retenir naturellement les eaux de pluie et de les filtrer naturellement (jusqu’à 17L par m2). Les plantes ainsi nourries en continu sont moins gourmandes en arrosage.

Un système d’irrigation sera complet s’il permet à l’usager … d’aller remplir son arrosoir, comme dans tout bon potager traditionnel.  Nous avons mis en place ce dispositif au potager du Cordon bleu (photo). L’eau pluviale alimente cette pompe à eau grâce à une citerne. L’eau qui arrive à cette fontaine sert principalement au lavage des légumes.

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Étape 4 : Pensez écosystème.

Outre les bacs à légumes et autres plantes que contient un potager, l’avantage de ces espaces verts en milieu urbain est aussi qu’ils favorisent l’installation d’un écosystème spécifique. En installant des zones de verdures vivantes et actives, vous offrez la possibilité à certaines espèces de se réapproprier en partie cet espace.

Certaines plantes, par exemple, sont particulièrement attirantes pour les abeilles (asperges, citronniers, menthe…). Mais vous pouvez aussi installer des hôtels à insectes voire des ruches car un jardin sain brasse de nombreuses espèces (de la coccinelle au ver) qui ont chacune leur utilité dans le cycle de vie des plantes et leur pollinisation.

Pensez aussi aux nichoirs, qui peuvent accueillir des oiseaux migrateurs ne trouvant plus d’endroit où s’arrêter en chemin, tant les villes leurs sont hostiles, ou aux chauves-souris qui participent au bon équilibre de l’écosystème. 

Pensez aussi aux hôtels à insectes. 

Étape 5 : Disposer les éléments.

Pour un potager durable, il faut que chaque partie soit accessible. Privilégiez donc des travées larges et des bacs légèrement surélevés (une hauteur de 25cm est préférable), ou adaptés à la taille des futurs jardiniers (enfants ou adultes).

N’oubliez pas l’accès principal, qui doit être assez large pour pouvoir faire passer le fruit des récoltes.

Evaluez l’ensoleillement, pour que les plantes ne grandissent pas totalement dans l’ombre de l’immeuble d’à côté, et pensez à un éventuel système de bâchage contre les vents si le toit est trop exposé.

Pensez à l’effet venturi qui peut exister dans le cas d’immeubles de grande hauteur dans le voisinage.

Enfin, optez pour un design en lien avec ses futurs utilisateurs : couleurs et formes adaptées à une école, par exemple, ou bacs surélevés et peu salissants et travées sans terre avec – pourquoi pas – un abri de jardin où se changer pour des employés de bureau qui ne s’y aventureront pas dans leur tenue de travail. Pensez également aux plantes tendance destinées à être plantées dans votre potager sur le toit !

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Pierre GEORGEL

Passionné de botanique depuis son enfance, a transformé son amour pour les plantes en une carrière florissante. Après des études réussies en horticulture et en paysagisme, il a lancé un projet audacieux à 20 ans : un jardin sur le toit du garage familial. Malgré des débuts difficiles, il co-fonde ECOVEGETAL, qui devient en 15 ans la référence en France pour les jardins sur toits et parkings. Une belle histoire d'innovation et de passion transformées en succès entrepreneurial.