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Le parking écologique idéal : ombrières et perméabilité

Table des matières

Jusqu’à maintenant, on attendait d’un parking écologique qu’il réponde avant tout à des exigences en matière de gestion des eaux pluviales. Sols perméables (et infiltrants), noues drainantes, revêtements puisant de préférence dans une gamme d’éco-matériaux, il faudra désormais ajouter un nouveau critère énergétique à la liste.

Voici ce que dit la loi en 2023 et ce dont il faudra tenir compte à l’avenir pour les constructions et aménagements de parkings.

Ce que demande la nouvelle loi

Avec ce nouveau volet législatif, le secteur de la construction doit désormais composer avec une conception un peu différente du bâti. Au-delà de sa fonction première, celui-ci devra démontrer son utilité dans de tout autres domaines… On ne se contente plus seulement de justifier d’un impact neutre sur l’environnement en s’éloignant au passage du modèle “tout béton”, mais on entre dans l’ère du bâti actif

D’où vient le changement : le point actu

On dépend ici de la loi Climat & Résilience et, plus précisément du volet Énergies Renouvelables.

La loi date de 2021, l’article 101 qui nous intéresse entre en application au 1er juillet 2023.

Dans l’ensemble, cette loi relève le niveau d’exigence des performances énergétique et environnementale des bâtiments à usage économique, ainsi que de leurs aires de stationnement. Elle vient notamment clarifier, renforcer et durcir les mesures déjà amorcées auparavant pour verdir les parkings couverts et extérieurs. En abaissant aussi les surfaces concernées de 1000m2 à 500m2.  

Les surfaces de stationnement, même temporaire, peuvent rendre des doubles services à l’écologie.

Que disent les textes, précisément ?

En passant du RNU (Code de l’urbanisme et de la construction) au Code de la construction et de l’habitation, les textes exigent un niveau de détail plus pointu que dans les normes traditionnelles de l’urbanisme.

Voici ce que dit la LOI n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets :

Art. L. 111-19-1.

Les parcs de stationnement extérieurs de plus de 500 mètres carrés associés aux bâtiments ou parties de bâtiment auxquels s’applique l’obligation prévue à l’article L. 171-4 du code de la construction et de l’habitation ainsi que les nouveaux parcs de stationnement extérieurs ouverts au public de plus de 500 mètres carrés doivent intégrer sur au moins la moitié de leur surface des revêtements de surface, des aménagements hydrauliques ou des dispositifs végétalisés favorisant la perméabilité et l’infiltration des eaux pluviales ou leur évaporation.

Ces mêmes parcs doivent également intégrer des dispositifs végétalisés ou des ombrières concourant à l’ombrage desdits parcs sur au moins la moitié de leur surface, dès lors que l’un ou l’autre de ces dispositifs n’est pas incompatible avec la nature du projet ou du secteur d’implantation et ne porte pas atteinte à la préservation du patrimoine architectural ou paysager.

Si lesdits parcs comportent des ombrières, celles-ci intègrent un procédé de production d’énergies renouvelables sur la totalité de leur surface.

Ces obligations ne s’appliquent pas aux parcs de stationnement qui, en raison de contraintes techniques, de sécurité, architecturales ou patrimoniales, ne permettent pas l’installation des procédés et dispositifs, ou lorsque cette obligation ne peut être satisfaite dans des conditions économiquement acceptables du fait de contraintes techniques. Un décret en Conseil d’Etat précise les critères relatifs à ces exonérations.

Ce point entre en vigueur le 1er juillet 2023.

Il s’applique aux demandes d’autorisation de construction ou d’aménagement d’urbanisme déposées à compter du 1er juillet 2023.

La conclusion d’un nouveau contrat de concession de service public, de prestation de service ou de bail commercial portant sur la gestion d’un parc de stationnement ou son renouvellement sont soumis aux obligations prévues au premier alinéa de l’article L. 111-19-1 du code de l’urbanisme.

Ce que demandent les écosystèmes

Ne vous contentez pas de respecter les exigences légales, quand vous pouvez vous démarquer avec une action qui impacte réellement les écosystèmes. Ce n’est ni plus cher, ni plus long, ni plus compliqué à mettre en place. Il suffit d’avoir analysé et compris comment cela fonctionne :

parking écologique

Gestion des eaux pluviales : on recherche la dépollution de la goutte d’eau.

Pourquoi ? Quand elle ruisselle sur le capot d’un véhicule et tombe du pare-chocs au sol, elle se charge de pollution, dont des hydrocarbures. Sur un parking imperméable, cette même goutte d’eau va sécher en surface et déposer l’hydrocarbure, qui poursuivra ensuite son cheminement avec les pluies vers les systèmes d’évacuation… Et finira sa course en sous-sol ou dans un cours d’eau.

Un choix de solution naturellement filtrante permet de « nettoyer » cette goutte d’eau. Les particules contaminantes sont d’abord stockées dans le sol, puis détruites naturellement. Ainsi, l’eau qui s’écoule et qu’on récupère en sortie de drain est dépolluée. Enfin, imaginez que, d’une goutte, on parle maintenant de quantités non négligeables sur une année. Soit d’une action réellement impactante.

Préservation de la biodiversité : ramener des végétaux locaux ou assimilés

En matière de biodiversité, votre parking peut devenir un champion de la protection des espèces. Il s’agit simplement de faire revenir, sur une surface normalement imperméabilisée, des plantes (puis une faune) qui y auraient eu toute leur place si cet espace s’était trouvé en pleine nature. 

Si vous ne pouvez pas restaurer l’espace vert et sauvage tel qu’il existerait naturellement à la place de ce parking, vous pouvez tout de même recréer une nouvelle variété végétale, un nouvel îlot de biodiversité, qui fera revenir tout un écosystème. Insectes dans le sol (vers de terre, par exemple) et pollinisateurs (abeilles), oiseaux diurnes et nocturnes, petits rongeurs, ils ont toute leur place dans cet espace et contribuent tous à l’équilibre des espèces végétales et animales.

C’est le genre de services que rend un système de parking perméable (mousses, sédums, gazon ou même de type minéral et filtrant). Avec l’avantage, évidemment, de répondre dans le même temps aux exigences législatives. 

Vous aurez compris que vous avez tout intérêt, aujourd’hui, à entrer dans un nouveau niveau de détail. Non seulement pour vous mettre en conformité avec la loi, mais encore pour la devancer en marquant des points supplémentaires sur les volets écologiques.

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Pierre GEORGEL

Passionné de botanique depuis son enfance, a transformé son amour pour les plantes en une carrière florissante. Après des études réussies en horticulture et en paysagisme, il a lancé un projet audacieux à 20 ans : un jardin sur le toit du garage familial. Malgré des débuts difficiles, il co-fonde ECOVEGETAL, qui devient en 15 ans la référence en France pour les jardins sur toits et parkings. Une belle histoire d'innovation et de passion transformées en succès entrepreneurial.