Arbre en ville : en planter aussi sur les toits
“Y a ka fo kon” planter plus d’arbres en ville entend-on dès qu’une canicule pointe son nez et qu’il s’agit de lutter contre les îlots de chaleur. Bien sûr. Quand
Dans cette catégorie “Urbanisme vert”, retrouvez tous nos contenus relatifs à la ville écologique de demain (avec souvent d’ailleurs, des projets d’aujourd’hui).
Il s’agit de tout ce qui peut être fait en matière d’aménagement pour que la ville contribue au développement durable. Ville éponge, écoquartiers ou ville verte : tous ces concepts qui permettent à chaque quartier d’atteindre un niveau de qualité environnementale optimal nous intéressent. La végétalisation et la gestion judicieuse du cycle de l’eau y jouent forcément un rôle-clé.
Dans l’espace urbain se concentre en effet tous les enjeux de la lutte contre le réchauffement climatique. Il mérite des solutions pour chaque projet d’aménagement.
On estime ainsi que d’ici 2050, 70 % de la population mondiale sera concentrée dans un environnement urbain. Si on veut que la planète survive dans de telles conditions, la ville doit être envisagée dans une perspective de développement durable… et l’urbanisme doit être 100% vert !
Les arbres étant capables de retenir jusqu’à 5,4 tonnes de CO2 et 20 kg de poussière par an, les autorités locales ne peuvent plus se permettre d’ignorer l’intégration des plantes dans leur planification urbaine.
Mais l’urbanisme vert ne se résume pas à planter des arbres.
En 2007, le pré-rapport de la Commission Attali proposait de créer avant 2012 dix Ecopolis, villes d’au moins 50 000 habitants intégrant la préoccupation HQE (haute qualité environnementale), les nouvelles technologies de communication, et la mixité sociale. Si ces villes vertes n’ont pas vu le jour, le souci de concevoir des villes vertes s’est depuis largement imposé. Désormais, au-delà des grands sujets liés à l’impact environnemental du bâtiment (énergie, isolation, construction bois, etc.) et des modes de vie plus sobres (écomobilité), l’intégration d’une gestion de l’eau à la parcelle pour éviter les inondations et de la végétation en ville est devenu un leitmotiv-clé. Il s’agit de favoriser la biodiversité, de lutter contre l’artificialisation des sols et de lutter contre les îlots de chaleur.
L’urbanisme vert comprend également de nombreux aspects économiques. L’enjeu de l’agriculture urbaine fait l’objet de nombreux débats. Peut-on imaginer un modèle économique pour de véritables exploitations maraîchères sur les toits des immeubles, contribuant ainsi à nourrir les habitants des quartiers alentour ? Moins d’intrants, de pesticides, et zéro transport puisque la vente et la consommation se ferait sur place ? Ce type de modèles vous paraît un peu utopique ? Et pourtant : des expériences tout à fait probantes sont en cours. ECOVEGETAL y a ainsi contribué.
Prenez le potager sur le toit de l’Institut des Arts culinaires le Cordon bleu à Paris, où les élèves viennent se servir pour préparer les plats : ce projet est porteur de bonnes nouvelles. Le travail sur le goût des légumes obtenus y est exemplaire. Si l’on ne peut parler de “bio” puisque la culture ne se fait pas en pleine terre (on est sur les toits, donc on utilise des substrats plus légers), les techniques mises en oeuvre permettent de s’assurer une vie biologique des sols et une gestion de l’eau digne des plus grands maraîchers. Les qualités organoleptiques obtenues prouvent que cette approche du maraîchage en pleine ville fait sens et a de l’avenir. Reste à la développer, car l’urbanisme vert, c’est aussi ce type de bonnes nouvelles-là : des abeilles qui reviennent en ville et des légumes qui ont du goût et qui poussent sur les toits.
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